SUMIKIRI c’est :

Une pratique martiale non violente et sans esprit de compétition fondée sur l’enseignement d’O Sensei Morihei Ueshiba et dont l’Ecole de SUMIKIRI, créée par Jean-Daniel Cauhépé, premier élève d’André Nocquet à son retour du Japon, en assure la transmission. Les objectifs sont le développement personnel, physique, mental et la préservation de la santé. Il associe à la pratique physique externe, une pratique interne[1].
Est-ce une méthode de self-défense ?
Quel niveau de maîtrise est-il nécessaire d’acquérir afin de se défendre d’une attaque dont on ne connait ni la motivation, ni l’intensité, ni la préparation et qui peut avoir un effet de grande surprise ? Est-il alors responsable d’enseigner des techniques, donner des outils dans cet objectif ?
Oui et non.
Faire croire que pratiquer un art martial prépare au combat de rue est dangereux. En revanche se connaitre, adopter une attitude ouverture, assurée, savoir se déplacer, être « centré/e », ne pas tomber ou savoir comment se relever sont autant de facteurs dissuasifs ou de préparation permettant d’éviter ou d’échapper à une agression qu’elle soit physique ou mentale. Enfin s’ouvrir à l’Autre est bien plus efficace pour désamorcer une situation conflictuelle à condition ne pas perdre son Centre[2].
Ce qu’apporte SUMIKIRI :
Une meilleure compréhension de son corps et de sa psyché[3], une manière de se développer.
- Mieux vivre avec son corps par une pratique physique régulière associant assouplissement, exercices de coordination et technique martiale.
- Apprendre à connaitre son corps, à se déplacer en restant stable et équilibré.
- Savoir maîtriser un déséquilibre en chutant et en se relevant sans se blesser.
- Être capable de coordonner ses mouvements dans un souci d’économie de force et d’énergie pour se préserver.
- Comprendre et éviter les postures ou mouvements dangereux pour soi et donc pour les autres.
- Apaiser son mental en sachant analyser son état d’esprit, se relaxer et se concentrer pour maîtriser ses émotions et réactions.
- Apprendre à se centrer et ne pas se laisser déséquilibrer par ce qui nous assaille de l’extérieur et/ou de l’intérieur.
- Pratiquer des techniques de relaxation active, de respiration afin d’adopter une attitude juste, positive et rayonnante (Ki).
- Acquérir et/ou consolider la confiance en soi en progressant sur le plan physique et mental.
- Améliorer son rapport à l’Autre : envisager l’Autre comme un partenaire et non comme un adversaire.
Sumikiri apprend comment éviter l’opposition en pacifiant l’agressivité. Cela demande une disponibilité physique et mentale de tous les instants et d’avoir appris à ancrer son Centre[4].
Cet enseignement se transmet au travers d’exercices aussi bien externes qu’internes qui se complètent.
La progression
Les grades (Dan) et ceintures « de couleur » n’existent pas dans l’Ecole de SUMIKIRI pour éviter comparaison, notation et donc compétition entre pratiquants. Chacun évolue à son rythme et selon sa sensibilité et son besoin. Seuls des niveaux de compréhension de l’Art en lui-même sont marqués par des étapes qui sont davantage des invitations à une vraie réflexion : Débutant, Sho Mokuroku, Jo Mokuroku, Hon Mokuroku, Menkyo, Kaiden.
Enfin, cette étude s’accompagne de bienveillance, de sincérité, d’humilité, de persévérance, de confiance en soi et en l’autre, de joie et d’amitié.
SUMIKIRI c’est littéralement « tailler les 4 angles d’un carré », c’est donc arrondir nos gestes mais aussi nos réactions physiques, verbales, mentales. Cela semble être un incontournable après une année 2020 bien chaotique!
[1] Interne : Relaxation, concentration, visualisation notamment
[2] Le Centre : En première approche Equilibre physique et mental. Se centrer : adopter, atteindre et maintenir un équilibre physique et mental stable
[3] Psyché : Ensemble des processus conscients et inconscients propres à chaque individu.
[4] Ancrer son Centre : Placer et maintenir son équilibre physique et mental même en mouvement